Assécher les maisons, coûte que coûte. Même si de nouvelles précipitations sont prévues jeudi 16 novembre. Même si l’eau monte une cinquième fois. Ce mercredi matin, dans la caserne de pompiers de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), l’ordre donné par le capitaine Ludovic Duquenoy est clair : il faut pomper jusqu’au dernier mètre cube l’eau qui croupit encore dans les sous-sols des habitations. Pour ce faire, 70 pompiers sont aujourd’hui mobilisés à Saint Léonard, Hesdigneul-lès-Boulogne, Saint-Etienne-au-Mont, Hesdin-l’Abbé ou encore Echinghen, particulièrement touchés par les crues de la Liane. Et pour prêter main-forte aux pompiers nordistes, plusieurs équipes des Yvelines, de l’Aisne ou encore de la Somme ont été mobilisées la semaine dernière. Depuis quelques heures, la rivière boulonnaise qui se déverse dans la Manche a entamé sa décrue, laissant aux pompiers la possibilité d’y rejeter l’eau ponctionnée chez les riverains. «Avant de pomper, il faut être certain d’avoir un endroit où recracher l’eau. Aujourd’hui, les conditions météo sont favorables et la marée haute est à midi, la prochaine est à minuit. On a une fenêtre de tir de quelques heures», se réjouit Ludovic Duquenoy avant de monter à bord de son véhicule.
Quatre pompages en une semaine
Direction la rue du Docteur-Brousse, à Saint-Etienne-au-Mont. Sur les trottoirs, la gadoue est tenace et occulte encore la noirceur du macadam. Au sol, les tuyaux cracheurs de torrents d’eau sont présents devant chaque maison. Clément Rousseau vit depuis