Toto n’a que 10 mois mais déjà un long passé judiciaire. Son histoire aussi chaotique que médiatique aurait pu s’arrêter brutalement ce vendredi 26 juillet. La Cour d’appel de Douai (Nord) a rendu son verdict : le marcassin ne sera finalement pas euthanasié. Jusqu’ici, Toto était en sursis. Ce marcassin a été sauvé début octobre par… une famille de chasseurs. «Mon fils de 23 ans se baladait en forêt dans l’Aisne», raconte Arnaud Bienvenu, éleveur de chevaux de course à Boiry-Becquerelle, un village situé au sud d’Arras. «Il y avait une chasse en cours. Les chiens ont levé une laie et tué tous les petits. Ça hurlait de partout. Il ne restait qu’un petit en vie, blessé.» Le fils ramène ce marcassin chez lui. La famille le soigne, l’adopte. «On est chasseurs de pères en fils mais un animal en détresse, on le sauve !» assure Arnaud Bienvenu. Toto coule alors des jours tranquilles dans ce foyer.
Mais le 23 novembre, la gendarmerie se rend au domicile des Bienvenu, et saisit le marcassin. Détenir un animal sauvage sans autorisation est en effet interdit. «On a été dénoncés, estime son sauveur. J’avais entamé des démarches auprès de la préfecture pour déclarer Toto mais c’était devenu une vraie patate chaude, chaque service me renvoyait à un autre» Toto se retrouve placé à la fourrière de la communauté urbaine d’Arras.
«Toto va très bien et n’a transmis aucune maladie»
En mai, deux prélèvements sont pratiqués sur l’animal afin d’établir s’il est porteur de la maladie d’Aujeszky, pathologie virale qu