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Libération
Reportage

Dans les Alpes-Maritimes, des plages privées rendues publiques

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Les communes d’Antibes et Cannes ont repris des plages en régie municipale afin de proposer des services de qualité (transats, baignade surveillée, sanitaires propres) à moindre prix.
A Cannes. (Grant Faint/Getty Images)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 6 juillet 2025 à 9h19

Les sorties à la plage de Patrick sont proches de l’expédition. Il porte le parasol sur l’épaule, la chaise sous le coude et la glacière à bout de bras. Mais ce jeudi de juin, le vacancier arrive sur le sable avec ses seules tongs et son chapeau. Si Patrick bronze léger, c’est qu’il passe la journée à Lutétia, l’une des deux plages en régie municipale des Alpes-Maritimes. Tout l’été, Antibes et Cannes mettent à disposition des transats sur le bord de mer, permettant à Patrick de s’offrir la détente à un prix dérisoire. Sur la Côte d’Azur, ces deux villes rendent publiques leurs plages privées.

Lutétia se fond dans la baie d’Antibes. Ses 250 matelas rasent le sol, bien à l’abri de parasols beiges comme le sable. Patrick est arrivé à 11 heures, il repartira à 17h30. Pour 11 euros, il profitera de la baignade surveillée et des sanitaires nettoyés, du distributeur de boissons et des plagistes aux petits soins. Surtout, sa serviette ne touche pas le sol. «J’aime le confort. Mais je ne peux pas aller sur les plages privées car c’est trop cher, dit cet assureur à la retraite. Ici, on peut apporter son pique-nique ou même se faire livrer une pizza.» Un transat sur la plage privée voisine, avec service de restauration (ce dont ne dispose pas Lutétia, pou