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Enquête

De Paris à Bruxelles, l’«intense» lobbying du groupe Hayot pour ses affaires en Outre-mer

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Déjà accusé d’alimenter la vie chère, le puissant conglomérat est visé par une enquête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui le soupçonne d’avoir omis de déclarer des activités d’influence auprès de ministres et de parlementaires. «Libération» a disséqué les réseaux par lesquels il s’est rendu incontournable au plus haut sommet de l’Etat.
Le fondateur de GBH, Bernard Hayot, dans le port du Havre (Seine-Maritime), en mai 2015. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 18 mars 2025 à 13h29

Un nouveau front vient de s’ouvrir pour le Groupe Bernard Hayot (GBH). Déjà mis en cause pour ses marges exorbitantes et visé par une plainte pour «entente» et «abus de position dominante» dont il conteste le bien-fondé, le plus puissant conglomérat d’outre-mer est désormais suspecté de s’être affranchi des règles en matière de lobbying. Selon nos informations, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a lancé fin février une enquête visant l’entreprise et certains de ses mandataires pour de potentiels délits d’omission de déclaration d’activité de représentant d’intérêts. «Les éléments disponibles semblent indiquer que GBH participe activement à l’élaboration des politiques concernant les territoires ultramarins», souligne Transparency International France, à l’origine de la saisine de la Haute Autorité, tout en pointant la «proactivité» du groupe et son «lobbying intense».

L’ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption s’appuie notamment sur des propos tenus dans Libér