L’océan a longtemps servi de poubelle. Face à l’épineuse question de l’avenir de nos déchets nucléaires – encombrants, nouveaux et possiblement hautement radioactifs – les jeter par-dessus bord a semblé être, pendant près de quarante ans, de 1950 à 1990, une solution appropriée. L’Atlantique nord-est a ainsi été une destination vide-ordures privilégiée par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore la Belgique. Au point de concentrer, selon l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, 49,7 % de la radioactivité totale de la planète. Passé ces chiffres généraux, nos connaissances font défaut et les interrogations pullulent. Où sont localisés ces barils ? Combien sont-ils ? Que contiennent-ils ? Quel est leur niveau de dangerosité ?
Pour y répondre, 21 scientifiques ont embarqué à bord de l’Atalante, un des navires de la Flotte océanographique française, ce lundi 16 juin, pour une mission scientifique, baptisée Nodssum, portée