A proximité de l’un des campements de Loon-Plage, dans le Dunkerquois, l’eau a viré au bleu vif. «Nous sommes arrivés vendredi dernier, et un exilé était en train de vider la cuve contaminée», explique Christopher, un bénévole de l’association britannique Roots, qui fournit en eau et en produits d’hygiène ceux qui campent là, dans des conditions précaires, en attendant de passer la frontière avec la Grande-Bretagne. A priori, personne n’en a bu, une bonne nouvelle. L’association a pu recueillir des échantillons à des fins d’analyse, qu’elle a confiés à la gendarmerie française lors du dépôt de plainte, ce jeudi 20 juin. Christopher évoque une odeur chimique et mentholée, comme pourrait sentir un produit ménager.
Reportage
Impossible de parler d’empoisonnement avant les analyses, mais il y a une certitude : «C’était un acte volontaire, dont on ne connaît pas la finalité mais dans tous les cas, l’intention était de nuire», assène Thomas Chambon d’Utopia 56. Cette cuve est placée à l’écart, à la jonction de deux routes de campagne, à proximité d’un petit bois où