Si l’on doutait encore de l’effet coercitif d’une loi, il n’y a qu’à se pencher sur celle dite «influenceurs». Adoptée il y a pile un an, le 9 juin 2023, après d’intenses débats, elle a forcé de nombreux créateurs de contenu à clarifier leurs partenariats commerciaux. On a ainsi vu fleurir des mentions «collaboration commerciale» ou «publicité» en légende des publications, une pratique jusqu’alors quasi absente de ces contenus. Ce qui fait dire à de nombreuses personnalités politiques que le texte était «nécessaire» : il a au moins permis d’assainir un secteur touché par de nombreuses pratiques abusives. Parmi les partisans d’une réglementation, Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados, qui a porté le projet de loi avec Stéphane Vojetta, député LREM des Français établis hors de France. Au moment d’en faire le bilan, un an plus tard, l’élu se dit «satisfait» des vertus pédagogique du texte, qui a contribué selon lui «à faire passer le message que la règle de l’impunité était terminé».
Dans les mesures prises, il y a notamment la définition du statut d’influenceur et d’agent, l’interdiction de faire la publicité de certaines pratiques, la chirurgie esthétique par exemple ou les pronostics sportifs, et donc l’obligation d’ajouter la