Extérieur carton-pâte, jour artificiel sous les lumières du studio de la friche la Belle de mai : il y a du monde ce mercredi matin sur la place du Mistral, quartier fictif de Marseille. Techniciens et comédiens se sont invités en plateau pour assister à la scène qui se joue à une table d’un vieux troquet, devenu en dix-huit ans l’un des plus familiers du PAF. Ça tourne : Mirta et sa fille Luna discutent. D’amour, d’un voyage, mais on n’en dira pas plus, le 4 665e épisode ne sera diffusé que dans quelques semaines. Le dialogue est écrit pour faire sourire, mais le cœur est un peu trop gros. La prise est validée. «C’était la dernière séquence de la sublime Sylvie Flepp», lance le réalisateur.
Des applaudissements nourris, un bouquet de fleurs, quelques mots émus de l’intéressée – «C’est comme si je me dédoublais, il y a une enveloppe qui s’en va…» Depuis quelques semaines, sur le plateau de Plus Belle la vie, des dizaines de comédiens, certains présents comme elle dès les premiers épisodes, se succèdent pour un même cérémonial. Clap, clap et re-clap de fin : après dix-huit ans à squatter le 20h20 de France 3, le feuilleton quotidien tourné à Marseille tire le rideau. Les dernières séquences ont été bouclées le jeudi. Après quoi, il faudra encore gérer la post-prod, ranger les décors et, pour les té