Christophe Desportes-Guilloux lance à l’adresse de la salle : «Vous avez face à vous une personne qui s’appelle Robert, mais qui a le sexe féminin inscrit sur sa carte d’identité, comment vous l’appelez ?» Une voix glisse : «C’est compliqué…» D’autres proposent, de concert : «On lui demande : “Comment voulez-vous que je vous appelle ?”» Face à 25 polos bleu ciel assis à des tables individuelles, le référent «Prévention des discriminations anti-LGBT+» du Groupe action gay et lesbien du Loiret (GAGL45) fait le point sur des concepts liés au genre, au sexe, à l’orientation sexuelle. C’est la quatrième fois qu’il fait le trajet d’Orléans au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour former des gendarmes aux violences conjugales dans les couples lesbiens, gays, bis et trans (LGBT).
Dans l’auditoire, des volontaires venus de toute la France pour se plonger, une semaine durant, dans une formation dédiée aux violences intrafamiliales, les «VIF» comme on les appelle dans le jargon, et repartir dans leurs brigades respectives en tant que référents sur le sujet. Au milieu de modules dédiés à la parole des victimes ou au profil des auteurs, deux heures sont réservées, ce mercredi de mars, aux violences dans les couples de même sexe. Un sujet très peu exploité.
«L’orientation sexuelle, une question éminemment publique»
Au fort de Rosny, Christophe Desportes-Guilloux poursuit son intervention. Explique qu’une personne transgenre peut être homosexuelle ou hétérosexuelle ou qu’il est possible d’