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Des médecins désarmés face au protoxyde d’azote : «J’en viens presque à supplier certains patients de venir en consultation»

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Les séquelles d’une consommation de protoxyde d’azote étant multiples et variables, le parcours de soins est complexe. Et les patients ont tendance à déserter les consultations, au grand désarroi de la communauté médicale.
Le protoxyde d'azote est notamment présent dans les siphons à chantilly. (Amaury Cornu/Hans Lucas)
publié le 27 juin 2025 à 20h50

De l’aveu même des médecins, c’est du «jamais vu». Chaque mois, les urgences des hôpitaux français reçoivent plusieurs patients pour des troubles liés à la consommation de protoxyde d’azote. Bien souvent, un suivi leur est proposé, soit en neurologie pour faire un bilan des dommages éventuels causés par l’inhalation du produit, soit en addictologie pour faire un point sur ces consommations, soit en rééducation pour récupérer en mobilité, par exemple. Pourtant, après avoir consulté une première fois, bon nombre d’entre eux ne se présentent plus aux rendez-vous médicaux. Ils disparaissent des circuits, malgré de lourds handi