«Vous avez mangé ? Tout va bien ?» demande le commandant, affairé. «Oui, et on tourne toutes les heures», répond le jeune agent de la compagnie de CRS 8, droit comme un i. Devant les marches de l’Assemblée nationale, les forces de l’ordre se préparent à l’arrivée éventuelle d’agriculteurs en colère. Alors que la journée du mercredi 31 janvier a été marquée par de nombreux blocages autour de Paris et l’interpellation de 91 agriculteurs entrés dans le marché de Rungis, un rassemblement était prévu jeudi à 13 h 30 devant l’Assemblée nationale, à l’appel notamment de la Coordination rurale.
Autour de l’édifice, on ne voit que les fourgons de CRS. Le pont de la Concorde est bardé de camions de police. Les accès aux rues qui bordent l’Assemblée nationale ont tous été bouclés. Certains policiers ont enfilé épaulières et genouillères de protection mais les casques sont restés rangés dans le coffre. Pas un agriculteur à l’horizon. Que des képis.
«On est un peuple de paysan»
La conférence de presse de Gabriel Attal terminée et les dernières annonces censées calmer la crise à peine égrainées que déjà les députés du Rassemblement