Une grosse pierre dans la mare. A la veille du 10e anniversaire de l’attentat qui a décimé sa rédaction, Charlie Hebdo a lancé un concours de caricatures. #RiredeDieu ambitionne de dénicher et publier la caricature «la plus drôle et méchante sur Dieu». Résultat : 350 dessins envoyés de 28 pays, ce qui prouve que «le droit de se moquer de Dieu par le dessin n’est pas une revendication spécifiquement française, comme on le pense trop souvent, savoure Riss, le directeur de l’hebdo satirique. Les dessins se moquent de toutes les formes de représentation de Dieu, et par la même occasion des trois grandes religions monothéistes». Sur les caricatures, c’est Dieu lui-même qui est le plus représenté, décrit le dessinateur, «même si, comme le fait remarquer un des dessins, il est un peu absurde de dessiner quelque chose qui n’existe pas».
Depuis dix ans, Charlie Hebdo ne renonce pas. Et essaime comme il peut, notamment chez les plus jeunes. Comme en ce vendredi pluvieux de décembre, à Strasbourg, où des lycéens de toute la région Grand-Est se pressent autour d’une grande table rectangulaire pour boucler un numéro spécial, intégralement dessiné et rédigé par eux. Où il est surtout question, non pas de laïcité ou de liberté d’expression, mais d’éc