Cette semaine, le Pays basque fête les dix ans de la déclaration de Aiete, un texte fondateur de la paix sur le territoire, lu le 17 octobre 2011 par l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Kofi Annan. Une mise en mouvement de la société civile qui aboutit en 2017 au désarmement puis, en 2018, à la dissolution de l’organisation séparatiste ETA. Dix ans après, le Pays basque continue d’avancer pas à pas vers l’objectif ultime de sa réconciliation, malgré l’indifférence des gouvernements de Paris et Madrid. Et l’épineuse question des prisonniers qui échappent à tout aménagement de peine.
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«Le Pays basque est pour moi un exemple de résolution de conflit et de sortie des armes. Le devoir de l’Etat est d’accompagner le mouvement. Nous ne devons pas faire bégayer l’histoire, il faut l’accompagner.» Cette déclaration d’Emmanuel Macron, au cours d’une visite à Biarritz en mai 2019, dans le cadre de la préparation du G7, avait éveillé bien des espoirs.
«Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur»
Deux ans après, les élus du Pays basque n’ont pas de mots assez durs pour condamner l’autisme de l’Etat central. «Nous ne som