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8 848 mètres

Documentaire d’Inoxtag sur son ascension de l’Everest : alpinisme commercialisé, sherpas invisibilisés

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A l'heure de l'aventuredossier
Le film «Kaizen», qui retrace l’ascension himalayenne du youtubeur, fait un carton sur Internet depuis sa mise en ligne le 14 septembre. Par-delà sa sincérité, il célèbre aussi une vision aseptisée et domestiquée de la montagne.
Un extrait du film «Kaizen», publié sur la chaine YouTube d'Inoxtag le samedi 14 septembre. (IDZ Prod)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 15 septembre 2024 à 11h57

Huit heures à peine après la mise en ligne en accès libre ce samedi 14 septembre sur YouTube, le principal site de partage de vidéos mondial, de Kaizen, le documentaire de 2 h 26 sur l’ascension de l’Everest réussie par Inoxtag en mai, le compteur de la plateforme affiche des chiffres ahurissants. Plus de six millions de visionnages. Plus de 87 000 commentaires, tous plus dithyrambiques les uns que les autres. L’audience de ce film, qui dépassait ce dimanche matin la barre des 10 millions de vues, va exploser tous les standards : pour toute une génération, en France et bien au-delà sûrement, l’Everest et l’Himalaya seront désormais ce qu’en ont montré le youtubeur star et son équipe. L’équivalent, avec une puissance démultipliée, de ce qu’a pu représenter le best-seller de Maurice Herzog, Annapurna, premier 8000, pour la France des années 50 et 60.

C’est un récit en images, souvent très belles, du parcours accéléré du jeune, charismatique et sincère, Inès Benazzouz, 22 ans, natif de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), qui parvient au sommet de la plus haute montagne de la planète, à 8 848 mètres d’alti