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Manifestation

A la marche contre les violences faites aux femmes, le procès des viols de Mazan dans tous les esprits : «On est à un moment de bascule»

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A Paris, samedi, 80 000 personnes ont défilé contre les violences faites aux femmes, selon les organisatrices. Le procès des viols de Mazan, entrant dans sa dernière phase, était au centre de toutes les attentions.
Une manifestante place de la République à Paris, le 23 novembre 2024. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 23 novembre 2024 à 19h23

Une alarme stridente retentit. Résonnant dans le boulevard Magenta, à Paris, ce son assourdissant vient symboliser la fréquence des viols ou tentatives de viol en France : «Toutes les 2 minutes 30», tonne une militante du collectif #NousToutes, perchée sur un camion, au départ de la manifestation. Il vient rappeler l’urgence d’agir, de se mobiliser. En amont de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, plus de 80 000 personnes ont défilé à Paris, selon l’organisation - et 12500 selon la préfecture de police. Plusieurs dizaines de manifestations étaient organisées partout en France, suivant l’appel de #NousToutes et de plus de 400 organisations ou personnalités. «La culture du viol ne se combat pas que dans les tribunaux. La culture du viol se combat dans nos écoles, dans nos familles, sur nos lieux de travail», martèle la militante féministe, dont le camion s’élance en direction de la place de la Bastille.

«Besoin de combien de procès de Mazan pour voir la vérité en face ?» interroge la pancarte de Séverine. Bonnet à pompon orange la protégeant d’un vent froid cinglant, cette autrice de livre de cuisine de 29 ans se projette : «L’issue de ce procès va avoir une résonance massive. Si les accusés sont libérés ou