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Enseignement supérieur

A l’école d’ingénieurs Clermont INP, des cas de harcèlement sexuel reconnus par une section disciplinaire

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Violences sexuellesdossier
L’enseignant-chercheur visé pour des faits de harcèlement sexuel va être suspendu de ses fonctions de recherche pendant un an, après une décision de la section disciplinaire chargée de statuer sur ses agissements. Soulagées, les plaignantes regrettent toutefois qu’il puisse continuer à enseigner.
L'école d'ingénieurs Clermont INP est une composante de l'université Clermont-Auvergne. (Richard Damoret/REA)
publié le 29 mars 2024 à 17h55

Les faits dénoncés au sein d’une école d’ingénieur clermontoise relevaient bien du harcèlement sexuel, selon les conclusions de la section disciplinaire chargée de statuer sur les agissements d’un enseignant au sein d’un laboratoire de Clermont INP, dans une décision rendue le 23 février et que Libé a pu la consulter après son affichage dans les locaux de l’école. Henri (1), l’enseignant-chercheur visé par trois signalements pour harcèlement sexuel et moral, est suspendu de ses fonctions de recherche pendant un an. Il ne percevra que la moitié de son salaire durant cette période. Il peut faire appel de la sanction mais ce dernier ne serait pas suspensif. Contactée par Libération, son avocate n’a pas souhaité commenter à ce stade.

La décision, rendue par une commission de l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne, «s’étonne de la saisine tardive de la section disciplinaire», le 2 mai 2023, quand les faits ont été signalés en mai 2022, et révélés par le média en ligne l’Informé en juillet 2023. La direction de Clermont INP n’a pas répondu à nos sollicitations sur ce point. Elle avait d’abord éloigné Henri du bâtiment dans lequel les plaignantes travaillaient de mai à septembre 2022, avant d’arriver à un compromis permettant à ces dernières de venir trois jours par semaine et à lui les deux