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Témoignage

Affaire PPDA : «Brusquement, ce n’est plus le même homme»

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Cécile Thimoreau, 56 ans, aujourd’hui professionnelle du secteur médico-social, a passé quatorze ans à TF1. Elle raconte un dîner au cours duquel elle a dû s’enfuir.
Cécile Thimoreau, 56 ans. Elle dit avoir subi une agression sexuelle, lors d'un dîner chez PPDA, en 1996 ou 1997, elle ne se souvient de la date exacte. (Jérôme Bonnet/Libération)
publié le 8 novembre 2021 à 18h00

«La première fois que je croise PPDA, j’ai 21 ans, on est en 1987, je viens d’entrer à TF1 et il me détaille de haut en bas, puis de bas en haut. C’est ostentatoire. Je le lui fais remarquer : “Vous n’avez pas les yeux dans votre poche.” Il me répond : “Et vous, c’est la langue.” Je m’enquiers auprès de mes collègues sur l’identité de ce monsieur. Tout le monde se moque de moi. “Tu ne peux pas travailler à la télé si tu ne connais pas PPDA !” Aux Etats-Unis, d’où j’arrivais, il était inconnu.

«Les premières années, je suis très peu en contact avec PPDA. Puis j’intègre un petit pôle de reporters itinérants. Je trouve PPDA affable, mais son écoute est particulière. Il est courtois mais quand on est une femme, il est systématiquement dans des relations de charme voire de drague lourde. Entre 1990 et 1991, il me laisse une demi-douzaine de messages nocturnes. “Est-ce que vous dormez nue ? J’aimerais venir chez vous.” Il cesse de m’importuner lorsque j’en parle à