Menu
Libération
Violences sexuelles

Affaire PPDA : deux nouvelles plaintes pour viol et agression sexuelle

Violences sexuelles : elles accusent PPDAdossier
Dossiers liés
Le groupe de l’ancien journaliste star révèle que deux femmes accusent Patrick Poivre d’Arvor de faits commis en 1985 à Cannes et 2013 à Valmorel. Les faits seraient toutefois prescrits.
PPDA, le 4 juin dernier. (Bernard Patrick/ABACA)
publié le 10 décembre 2021 à 17h58

Les suites judiciaires à l’affaire PPDA se poursuivent. Deux plaintes pour viol et agression sexuelle ont été déposées contre l’ex-présentateur du journal de la première chaîne cette semaine, révèle ce vendredi TF1 /LCI. Selon les informations de l’ancien groupe de Patrick Poivre d’Arvor, ces femmes l’accuseraient de faits commis en 1985 et en 2013, et qui seraient donc prescrits. «En portant plainte, elles rétablissent un rapport de force qu’elles avaient totalement subi», souligne leur avocate.

La première dit avoir été violée par le journaliste dans un hôtel lors du festival de Cannes, à l’âge de 23 ans. La seconde aurait été agressée sexuellement dans un restaurant de Valmorel (Savoie), à 23 ans aussi, d’après TF1/LCI.

Ces plaintes interviennent après celle déposée fin novembre de l’écrivaine et journaliste Florence Porcel, avec constitution de partie civile pour viol contre Patrick Poivre d’Arvor – ce qui pourrait déclencher l’ouverture d’une information judiciaire, si un juge d’instruction est saisi.

Florence Porcel avait déposé une première plainte en février contre l’ex-présentateur de la première chaîne mais l’enquête préliminaire avait été classée sans suite le 24 juin. Le parquet de Nanterre avait clos le dossier, malgré le nombre élevé de témoignages. «La quasi-totalité des faits dénoncés sont prescrits, expliquait Hervé Lollic, procureur adjoint, à Libération. C’est-à-dire que la justice n’en a eu connaissance qu’après le délai légal à partir duquel aucune poursuite ne peut avoir lieu.»

Après ce classement sans suite, huit femmes, qui accusent Poivre d’Arvor de viol, agression sexuelle et de harcèlement, ont accepté de témoigner à visage découvert dans Libération début novembre. Leurs récits, qui s’étalent sur une période de plus de vingt ans, et les procès-verbaux que nous avons pu consulter, esquissent un mode opératoire rodé et un sentiment de totale impunité. Ces femmes ont par la suite annoncé se réunir en association, nommée #MeTooMédias, avec pour objectif de relayer le combat «des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique».