Il serait facile de les résumer à une image d’Epinal, celle de Simone Segouin tenant les armes, ou à quelques parcours exceptionnels comme celui de Lucie Aubrac. Dans l’exposition «Résistantes !» visible jusqu’au 13 octobre, le musée de l’Ordre de la Libération (MOL), dans le VIIe arrondissement de Paris, s’attelle au contraire à conter une Résistance plurielle, une «Résistance à bas bruit», souligne la cocommissaire de l’exposition et historienne des droits des femmes, Catherine Lacour-Astol. En prenant le parcours à rebours, le mur de portraits des 1 038 compagnons de la Libération, submergé de visages d’hommes, vient rappeler l’importance de cette démarche. Seules six femmes ont obtenu cette distinction ultime et seulement 5 600 des 65 000 médaillés de la Résistance sont des femmes. «Un décompte voué à l’erreur, tant la Résistance des femmes bouscule les schémas a posteriori de la Résistance organisée», note le dossier de presse. Dans ce parcours, 56 figures de résistantes sont convoquées, parmi lesquelles seize à qui le parcours rend plus longuement hommage.
Evitant l’écueil d’une galerie de portraits où les femmes choisies incarneraient une certaine typologie de ces ac