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Exposition

Au musée de l’Ordre de la Libération, la Résistance plurielle des femmes

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A l’occasion des 80 ans du droit de vote des femmes, présenté comme une reconnaissance officielle du rôle majeur joué dans la Résistance, le musée de l’Ordre de la Libération, à Paris, s’attelle à conter un engagement encore trop souvent minoré.
Seulement 5 600 des 65 000 médaillés de la Résistance sont des femmes. (Archives de la Préfecture de police de Paris)
publié le 18 juin 2024 à 8h52

Il serait facile de les résumer à une image d’Epinal, celle de Simone Segouin tenant les armes, ou à quelques parcours exceptionnels comme celui de Lucie Aubrac. Dans l’exposition «Résistantes !» visible jusqu’au 13 octobre, le musée de l’Ordre de la Libération (MOL), dans le VIIe arrondissement de Paris, s’attelle au contraire à conter une Résistance plurielle, une «Résistance à bas bruit», souligne la cocommissaire de l’exposition et historienne des droits des femmes, Catherine Lacour-Astol. En prenant le parcours à rebours, le mur de portraits des 1 038 compagnons de la Libération, submergé de visages d’hommes, vient rappeler l’importance de cette démarche. Seules six femmes ont obtenu cette distinction ultime et seulement 5 600 des 65 000 médaillés de la Résistance sont des femmes. «Un décompte voué à l’erreur, tant la Résistance des femmes bouscule les schémas a posteriori de la Résistance organisée», note le dossier de presse. Dans ce parcours, 56 figures de résistantes sont convoquées, parmi lesquelles seize à qui le parcours rend plus longuement hommage.

Evitant l’écueil d’une galerie de portraits où les femmes choisies incarneraient une certaine typologie de ces ac