Aurore Bergé a fait un aller-retour. Pour la deuxième fois, la voilà nommée ministre déléguée auprès du Premier ministre, en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Elle avait déjà écopé de ce poste il y a près d’un an, en janvier 2024, dans le gouvernement de Gabriel Attal. Après la dissolution, elle en avait été écartée par Michel Barnier, qui rétrogradait son portefeuille à un maroquin de secrétaire d’Etat, placé sous la tutelle du ministre des Solidarités. Retour à la case départ, donc.

«Grande cause du [précédent] quinquennat», selon le vœu d’Emmanuel Macron, la lutte contre les violences faites aux femmes, au cœur du ministère d’Aurore Bergé, semble aujourd’hui bafouiller. En mars dernier, la ministre déléguée lançait une mission sur le sujet, censée rendre des conclusions au bout de trois mois pour «comprendre les mécanismes à l’œuvre, pour changer les règles dans tous les lieux où une domination hiérarchique s’exerce, où une relation d’autorité existe». Neuf mois p