«Il y a deux raisons qui font qu’une masseuse arrête son métier : les troubles musculaires ou les agressions.» Sa voix se tord à chaque fois qu’elle en parle. Au cours de sa carrière de praticienne et de formatrice, Isabelle Trombert affirme avoir été agressée et violée. En 2015, «c’est la fin de tout» lorsque l’homme auquel elle donne un cours particulier ignore son «non». Se sentant «responsable» de ce qui lui est arrivé, elle renonce à porter plainte. Une décennie plus tard, Isabelle Trombert met en garde ses élèves : «Les mains qui touchent leurs fesses, les remarques salaces, les billets sur la table… ce sont les premières choses qu’ils vont vivre.» La femme de 44 ans décrit ces clients qui «gémissent» ou «attrapent» les cuisses, les mains, ces traces de sperme que parfois, elle retrouve sur des serviettes.
Elisa, ancienne praticienne, estime aussi que les violences sexistes et sexuelles sont «banalisées» dans cette profession, qui compte