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«C’était la meilleure décision de ma vie»: pour briser le tabou, quatre femmes racontent leur avortement

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Faut-il avoir peur de la pilule ?dossier
La décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement rappelle, en France, qu’il y a encore un silence autour de l’IVG. Pour le briser, quatre femmes retracent leur parcours de soins à «Libération».
Manifestation, place de la République à Paris, le 24 juin, pour protester contre la décision de la Cour suprême américaine de laisser les Etats statuer sur l'interdiction ou non de l'avortement. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 2 juillet 2022 à 16h25

Derrière des chiffres abstraits, des histoires qui restent souvent silencieuses. En France, plus de 222 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été pratiquées en 2020, selon les derniers chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), en recul de 4% par rapport à 2019 – en raison de la crise sanitaire notamment. Après la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit fédéral à l’avortement, une proposition de loi pour inscrire l’IVG dans la Constitution française a été bâtie par la majorité, reprenant une initiative de la Nupes. Mais derrière l’effervescence politique, le tabou reste tenace.

Même si le droit d’avorter est garanti, la démarche reste délicate, éprouvante physiquement et psychologiquement. Quatre femmes, d’âges différents, racontent à Libération leur avortement, pratiqué ces dernières années. Certaines ont eu recours à l’IVG médicamenteuse, qui consiste à absorber deu