Elle n’a entendu parler de cette toute nouvelle mesure qu’au moment de confirmer son rendez-vous avec le planning familial, la semaine dernière. Un peu incrédule, la timide jeune fille venue des Yvelines, tout de mauve vêtue, a tout de même pris avec elle sa carte bancaire en sus de sa carte vitale, au cas où. A 20 ans, Omou (1) est venue cet après-midi-là au centre de planification familiale du XIIIe arrondissement de Paris pour une consultation.
Elle fait partie des quelque trois millions de Françaises âgées de 18 à 25 ans désormais éligibles à un moyen de contraception gratuit, depuis l’entrée en vigueur de la mesure, le 1er janvier. Coût total selon le ministère de la Santé : 21 millions d’euros par an.
Un «âge charnière»
Omou envisage la pose d’un implant contraceptif, bâtonnet posé sous la peau sous anesthésie locale et qui diffusera des progestatifs dans le sang pendant trois ans environ. «Je sais juste qu’avant, l’implant coûtait une centaine d’euros», tâtonne la jeune femme. La sécurité sociale, qui prenait jusque-là en charge 65% de cette somme, en assume désormais l’intégralité. A cela s’ajoute le coût de la consultation incluant la pose du dispositif : 25 euros. Le reste à charge s’élevait précédemment à 7,50 euros. Cette somme est désormais elle aussi intégralement prise en charge, sans avance de frais, une fois par an, de