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Décryptage

Contraception : la gratuité s’implante

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Etendue dès le 1er janvier aux femmes de moins de 25 ans, la prise en charge totale des contraceptifs, annoncée jeudi, est saluée par les professionnels de la question, ne doit pas faire oublier les difficultés d’accès aux cabinets gynécologiques.
1,6 million de personnes sont concernées par la mesure, qui s’appliquera à la pilule, au stérilet, aux implants ou au diaphragme. (Garo/PHANIE)
publié le 9 septembre 2021 à 20h11

Ce fut autant une «surprise» qu’une «très bonne nouvelle» pour les professionnels accompagnant les femmes au quotidien : au débotté, de bon matin, le ministre de la Santé a annoncé jeudi, sur le plateau de France 2, que la contraception serait prochainement gratuite pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. «J’ai fait le constat, en lien avec les autorités scientifiques, d’un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes et le premier motif, c’est un renoncement pour raisons financières», a argué Olivier Véran. Au total, 1,6 million de personnes sont concernées, pour un coût total évalué à 21 millions d’euros chaque année. «Une mesure qui renforce le droit des femmes», s’est félicitée sur Twitter la ministre chargée de l’Egalité, Elisabeth Moreno. Quels types de contraception sont concernés ? Comment ça marche ? Quels autres chantiers reste-t-il à mener ?

Qu’est-ce qui va changer ?

Alors qu’elle était jusque-là réservée aux personnes mineures, la gratuité de la contraception sera étendue dès le 1er janvier 2022 jusqu’à 25 ans. Même si Olivier Véran a dans un premier temps évoqué sur France 2 une gratuité de la «contraception hormonale», le ministère de la Santé, joint par Libération, a précisé que seront concernés tous les modes de contraception aujourd’hui pris en charge à 100% par la Sécurité sociale pour les personnes mineures, sans avance de frais. A savoir : certaines pilules contraceptives (principalement celles de première et deuxième gé