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Libération
Reportage

Dans le Lot, le Planning familial fête le droit à l’avortement, les anti-IVG se dégonflent

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Une centaine de personnes ont participé au Fest’IVG, samedi 7 octobre, dans le village d’Assier, destiné à financer les avortements hors délai et à donner de la visibilité aux droits des femmes en zone rurale. Une contre-manifestation de catholiques intégristes et de l’extrême droite a été annulée.
Une manifestation à Nantes, le 28 septembre. (Estelle Ruiz/Estelle Ruiz)
par Emma Conquet
publié le 8 octobre 2023 à 9h23

La salle communale d’Assier (Lot) déborde de monde, ce samedi 7 octobre, en début d’après-midi. «On veut rappeler notre droit à l’avortement, même en zone rurale», s’enthousiasme Maëlle, 29 ans, devant un mur tapissé slogans féministes : «Mon corps, mon choix» ou «Lâchez mon utérus». Une centaine de personnes sont venues jusque dans cette bourgade de 600 habitants, pour assister aux conférences et aux débats du premier Fest’IVG. Organisé par le Planning familial du Lot, cet événement est destiné à récolter des fonds pour financer les avortements hors délai. En réponse, un groupe de catholiques intégristes et d’extrême droite avait prévu une contre-manifestation, finalement annulée au dernier moment.

«L’an dernier, on a créé une caisse interdépartementale avec la Lozère, l’Aveyron, le Tarn et le Gers, pour éviter de piocher dans celle de Toulouse», explique Emeline Kydjian, conseillère conjugale et co-organisatrice. Passé seize semaines d’aménorrhées, les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse – hors délai légal, donc – doivent se rendre en Espagne ou aux Pay