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Réactions

Darmanin à la Justice, féministes en colère

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Violences sexuellesdossier
La nomination à la justice d’un ministre ayant été visé dans des affaires de violences sexuelles – classées sans suite – indigne parmi les mouvements féministes.
Des associations féministes manifestent contre le maintien au gouvernement de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, à Paris, le 24 mai 2022. (Ava du Parc/Libération)
par Fabien Leboucq et Axelle Debaene
publié le 25 décembre 2024 à 20h42

«Gérald Darmanin est ministre de la Justice moins d’une semaine après le verdict du procès Pelicot. Un pas en avant, trois pas en arrière.» Ce constat de la dessinatrice Math (cht.am sur Instagram) est à l’unisson des réactions de nombreuses féministes en ligne. Entre autres : «Nommer Gérald Darmanin ministre de la Justice après l’affaire des viols de Mazan signale que le monde politique ne comprend rien à la révolution qui se produit pour les droits des femmes», cingle l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui dénonce «une déconnexion terrible et affligeante». De son côté, Amy Bah, militante du collectif Nous Toutes et ex-candidate aux législatives dans le Nord dans l’ancienne circonscription d’Adrien Quatennens, fustige : «Continuez à mépriser les féministes en disant qu’on n’a pas besoin de se plaindre puisqu’on est bien loties en France. Continuez à saluer le courage de Gisèle Pelicot en nommant Gérald Darmanin ministre de la Justice.» De même, l’actrice Andréa Bescond voit du «mépris» dans le fait de choisir ce «ministre de la Justice alors qu’il a été accusé par deux femmes de violences sexuelles».

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