Elle avait 38 ans, était mère de deux enfants nés d’une précédente union. Cette infirmière libérale de Conie-Molitard (Eure-et-Loir) aurait été étranglée par son conjoint le 17 novembre, vers 1 h 30 du matin. Son compagnon, qui a gardé le silence pendant sa garde à vue, a été mis en examen pour «homicide volontaire commis par conjoint» et placé en détention provisoire, selon le communiqué du procureur de la République de Chartres, envoyé tard dans la nuit du vendredi 24 novembre.
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L’alerte a été donnée à la brigade de gendarmerie de Châteaudun par le frère de cet homme de 46 ans, informé que «ce dernier avait tué sa femme et qu’il avait tenté de se suicider». Le conjoint de la victime a été «retrouvé avec un couteau planté au niveau de son thorax, dans la zone du cœur» et hospitalisé en urgence avec un pronostic vital engagé. Son état de santé s’étant amélioré au fil des jours, son placement en garde-à-vue a pu être effectué jeudi.
Une condamnation à trois de mois de prison avec sursis
Cet homme était déjà connu des forces de l’ordre pour violences conjugales. En avril 2022, il avait été condamné pour «violences volontaires sur cette dame» à trois mois d’emprisonnement avec sursis et à un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales. Cet employé d’une société de Chartres, père lui aussi de deux enfants nés d’une précédente union, avait également déjà été condamné pour des délits routiers.
En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex. Un chiffre qui ne faiblit pas. Parmi elles, 37 avaient déjà subi des violences par leur conjoint ou ex-conjoint avant leur décès et 24 avaient signalé les faits aux forces de l’ordre, dont 16 étaient parvenues à déposer plainte. Selon des données publiées le 16 novembre par le ministère de l’Intérieur, la même année, 244 300 personnes ont signalé des violences conjugales aux forces de l’ordre, soit une hausse de 15 % des signalements par rapport à 2021.