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Libération
Enquête

Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, #NousToutes au cœur d’un malaise militant

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L’organisation féministe, pointée du doigt pour avoir réagi tièdement aux violences faites aux femmes en Israël, s’empêtre dans les polémiques. Echaudées par ses liens avec des collectifs accusés d’antisémitisme, certaines membres ont pris leurs distances. Le gouvernement a menacé dimanche de couper les subventions aux associations «trop ambiguës» sur le sujet.
A Paris, le 25 novembre, lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes, lancée par #NousToutes. (Marie Rouge/Libération)
publié le 12 février 2024 à 16h22

La marche féministe et sa nuée de pancartes violettes déferlant dans les rues de Paris se sont teintées, le 25 novembre, de couleurs plus inhabituelles : celles de la Palestine. Un peu moins de deux mois après l’attentat sans précédent du Hamas en Israël ayant fait 1 163 morts et la réponse sanglante de l’Etat hébreu à Gaza, la manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée pour la première fois par une «inter-orga» constituée de dix collectifs féministes rassemblés autour de #NousToutes, s’est retrouvée au cœur de tensions liées à une guerre qui divise profondément la société française.

Présence d’hommes hostiles «cagoulés», groupe de femmes juives empêchées de manifester, décision de l’Union nationale des familles de féminicides (UNFF) de prendre ses distances… Les polémiques se sont enchaînées, donnant l’impression que #NousToutes, à l’image de La France insoumise, n’a pas su trouver une voie rassembleuse. Comment le plus grand mouvement féministe français, à l’origine de marches ayant rassemblé des centaines de milliers de personnes depuis sa création en 2018, et dont le cœur de lutte est les violenc