La marche féministe et sa nuée de pancartes violettes déferlant dans les rues de Paris se sont teintées, le 25 novembre, de couleurs plus inhabituelles : celles de la Palestine. Un peu moins de deux mois après l’attentat sans précédent du Hamas en Israël ayant fait 1 163 morts et la réponse sanglante de l’Etat hébreu à Gaza, la manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée pour la première fois par une «inter-orga» constituée de dix collectifs féministes rassemblés autour de #NousToutes, s’est retrouvée au cœur de tensions liées à une guerre qui divise profondément la société française.
Présence d’hommes hostiles «cagoulés», groupe de femmes juives empêchées de manifester, décision de l’Union nationale des familles de féminicides (UNFF) de prendre ses distances… Les polémiques se sont enchaînées, donnant l’impression que #NousToutes, à l’image de La France insoumise, n’a pas su trouver une voie rassembleuse. Comment le plus grand mouvement féministe français, à l’origine de marches ayant rassemblé des centaines de milliers de personnes depuis sa création en 2018, et dont le cœur de lutte est les violenc