Des poubelles sont entassées devant l’entrée de Sciences-Po Paris au petit matin ce jeudi 9 novembre. Aux barreaux du prestigieux établissement de la rue Saint-Guillaume, dans le VIe arrondissement, une banderole cingle : «Agresseurs protégés, victimes délaissées, Sciences-Po paradis de l’impunité.» Sur les murs du quartier, d’autres slogans sont visibles : «Violeur on te voit, victime on te croit», ou encore «Sciences-Po, paradis des violeurs.»
🔴 Sciences Po est actuellement bloqué par le rassemblement « SciencesPo paradis de l’impunité » dénonçant l’inaction face aux violences sexistes et sexuelles dans l’institution.
— Hugo Babay (@BabayHugo) November 9, 2023
Les étudiants ayant cours peuvent quand même accéder au bâtiment. #sciencespo #vss #manif pic.twitter.com/t5MWrc7uSY
Pour protester contre la «prise en charge scandaleuse» des victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein de l’établissement, quelques dizaines d’étudiantes et d’étudiants ont bloqué une des entrées de l’Institut d’études politiques (IEP) parisien ce jeudi, à l’appel de plusieurs organisations féministes.
Avant d’être délogés vers 10 heures, dans le calme, par une dizaine de policiers. Une des organisatrices explique que la mobilisation avait pour but de dénoncer «l’hypocrisie» de l’administration, qui, d’un côté «communique très largement sur les violences sexistes et sexuelles, et assure qu’il y a eu un changement radical depuis 2021», alors que dans le même temps, «il existe encore de nombreux dysfonctionnements systémiques».
Un accompagnement «désastreux»
En février 2021, après qu’une étudiante de l’IEP de Toulouse a raconté sur les réseaux sociaux avoir été violée, des