Elle a déclenché un hashtag et beaucoup de réactions. Relayée sur Instagram le 24 septembre par la militante féministe Anna Toumazoff (du compte «memespourcoolkidsfeministes»), l’histoire de cette femme de 19 ans qui a été notifiée du classement sans suite de sa plainte pour viol – et à qui la policière en charge de l’enquête, à Montpellier, aurait demandé si elle avait joui – a ouvert la voie au mouvement #DoublePeine. Ce dernier, sous la forme d’un hashtag sur les réseaux sociaux et d’un site de collecte de témoignages, entend illustrer et dénoncer la mauvaise prise en charge des victimes de violences sexuelles par les forces de l’ordre. Parmi les récits remontés à la surface, plusieurs concernent précisément les conditions d’accueil, dans ce même commissariat central de Montpellier.
Reportage
Mardi 12, l’affaire a pris une autre ampleur. Comme l’a repéré l’AFP, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, devant les députés, l’ouverture d’une enquête sur l’accueil des victimes de violences sexuelles dans ce commissariat, confiée à la direction centrale de la sécurité publique (DCSP). «Il nous a été remonté que des questions auraient été posées qui n’ont rien à voir avec le fait qu’on ait été victime d’agression sexuelle», a ainsi justifié le ministre.
Recueil des plaintes au commissariat de #Montpellier : @GDarmanin annonce une enquête de la direction centrale de la sécurité publique.
— LCP (@LCP) October 13, 2021
"Il y a des questions que l’on ne pose pas à des femmes qui déposent plainte." >> https://t.co/3AHIGPS8az #ViolencesSexuelles #DirectAN pic.twitter.com/dhb58zp9aA