Dans un des derniers pays d’Europe où l’IVG est encore prohibée, c’était un «procès contre le féminisme», selon la militante Vanessa Mondoza Cortés. Cette psychologue spécialiste des violences de 44 ans s’était attiré les foudres du gouvernement de l’Andorre en octobre 2019, en dénonçant, rapport à l’appui, les conséquences de l’interdiction totale de l’avortement dans cette principauté indépendante. La justice avait alors ouvert une procédure pour délit d’atteinte au «prestige des institutions». Elle risquait jusqu’à 30 000 euros d’amende et une inscription sur son casier judiciaire.
La présidente de l’association Stop Violències («stop violences») a finalement été relaxée ce mercredi 17 juin. L’association déclare toutefois, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter), ne rien voir de «réjouissant» dans cette décision. Elle regrette surtout «une violation de notre droit d’expression en tant qu’association et en tant que citoyens.» «Nous n’aurions jamais imaginé que pour avoir demandé des droits, le gouvernement d’Andorre nous ferait subir tout ce que nous avons subi, c’est une honte», assène l’association.
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