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En Occitanie, le préfet en croisade contre les congés menstruels

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Une administration de Haute-Garonne a abrogé, le 21 mai, la possibilité de cesser le travail en cas de règles douloureuses. Une attaque contre les droits des travailleuses émanant directement du préfet, qui n’en est pas à son coup d’essai, dénoncent des syndicats.
Le préfet d'Occitanie, Pierre-André Durand, ici en février 2025 à Toulouse, a fait de la suppression des congés menstruels son cheval de bataille, s'indignent des syndicats. (Frédéric Scheiber/Hans Lucas; AFP)
publié le 27 mai 2025 à 18h03

Un sérieux retour en arrière pour les droits des femmes. La Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) de Haute-Garonne ne va plus proposer aux agentes la possibilité de cesser de travailler en cas de menstruations douloureuse. Une décision qui émanerait, selon les syndicats, d’une demande du préfet de Haute-Garonne et de la région Occitanie, Pierre-André Durand. La direction de la DDETS 31 n’a pas répondu à nos sollicitations. La préfecture, elle, explique que «le règlement intérieur de la DDETS comportait cette autorisation illégale, qui jusqu’alors n’avait pas été détectée. Elle a, depuis, très logiquement été abrogée».

Le dispositif mis en place en décembre 2022 dans cette administration permettait de s’absenter un jour dans le mois sans retrait de salaire, six fois dans l’année sans justificatif, et avec justificatif médical à partir du septième jour, grâce aux autorisations spéciales d’absence (ASA). Dans une note à l’attention des agents de l’administration, que Libération a consulté, le directeur explique qu’«en l’état actuel du droit, aucune disposition législative ou réglementaire ne prévo