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Interview

Enfants nés sous X : «Le recours à l’ADN a tout révolutionné : il faut faire évoluer le droit»

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Le nouveau collectif «Nés sous X d’ici et d’ailleurs» a été mis sur pied pour relancer le débat sur l’accouchement sous le secret. Erik Pilardeau, cocréateur, revendique la légalisation des tests ADN, interdits en France.
«Les tests ADN existent depuis une dizaine d’années, et les interdire comme le fait la France est illusoire», déclare Erik Pilardeau, cocréateur du collectif Nés sous X d'ici et d'ailleurs. (Microgen Images/Science Photo Library. AFP)
publié le 5 novembre 2024 à 11h45

Ancien maire de Bogny-sur-Meuse et conseiller départemental des Ardennes, Erik Pilardeau, 67 ans, vient de créer en avril, avec Martine Barbier, le collectif des Nés sous X d’ici et d’ailleurs. Il veut relancer le débat sur l’accouchement sous X (sous anonymat) – la France étant encore l’un des seuls pays européens à l’autoriser.

Pourquoi ce collectif, aujourd’hui, alors que des associations existent déjà ?

Depuis un certain temps déjà, les associations semblent avoir lâché prise, il faut pourtant que le droit évolue. La situation actuelle n’est plus tenable. Le législateur est à la remorque de la société et de la science. Faire croire à des femmes aujourd’hui qu’elles peuvent accoucher dans un secret total est un leurre et un mensonge.

Pourquoi ?

Les tests ADN existent depuis une dizaine d’années maintenant, et les interdire comme le fait la France est illusoire. Tous les pays voisins les autorisent, c’est donc très simple de contourner la législation. Pour les «sous X», le recours à l’ADN (via MyHeritage, Ancestry et 23andMe) a tout révolutionné : en croisant les matchs communiqués par les banques de données avec une étude généalogique, vous arrivez à remonter jusqu’à la famille biologique. La puissance d