Chahinez Daoud croyait en la police et en la justice française. Pourtant, malgré ses multiples plaintes, son époux Mounir B. l’a tuée en l’immolant par le feu, le 4 mai 2021, à Mérignac. Alors que son procès doit s’ouvrir ce lundi 24 mars devant la cour d’assises de Gironde, les parties civiles ont entamé, en 2023, un recours en responsabilité contre l’Etat, sur le conseil de leur avocat Julien Plouton. Ces assignations peuvent être entamées durant quatre ans après les faits. «Pour l’instant, la procédure est suspendue à la décision des assises. Mais je ne suis pas inquiet compte tenu des divers manquements», explique leur conseil. Cette «démarche complémentaire», ses parents la font «en mémoire de leur fille, en espérant aider toutes celles qui croiseront un jour le chemin d’un tel individu». Souhaitant distinguer les deux procédures, l’avocat espère faire «jurisprudence», «conduire les différents acteurs à revoir leurs protocoles alors que peu de condamnations de ce type ont été prononcées».
Récit
Contactée par Libération, la chancellerie a dénomb