La scène se déroule il y a un peu plus d’un mois, avec le regard ému de Judith Godrèche dans les travées de l’Assemblée nationale. Sur sa proposition et grâce à un travail transpartisan, la chambre basse a voté le 2 mai à l’unanimité la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le milieu culturel. Devant un hémicycle en grande partie déserté, sa rapporteure, la députée écologiste Francesca Pasquini, espère alors pouvoir «signer la fin de l’omerta». Depuis la dissolution, cette commission, liée à la législature en cours, a cessé d’exister. C’est une «victime collatérale de la décision dangereuse d’Emmanuel Macron», commente Francesca Pasquini. Théoriquement, une commission similaire pourrait être remise sur pied, «soit par droit de tirage d’un groupe, soit par adoption d’une résolution, comme ce fut le cas pour celle-ci», mais «pas avant un délai de douze mois», déplore la députée.
70 personnes ou structures avaient déjà été entendues durant trente-cinq heur