L’équation est folle : alors qu’elle concerne toutes les femmes depuis la nuit des temps, la ménopause reste en France encore peu documentée et évoquée (contrairement à l’évolution dans les pays anglo-saxons), et elle demeure pour celles qui s’en approchent ou la traversent, un moment redoutable, redouté, voire honteux. Et pour cause : si elle n’est désormais plus considérée comme une maladie comme ça a été le cas au XXe siècle, la ménopause reste ancrée dans l’inconscient collectif comme la fin des haricots. Partant, ne plus être féconde signifie pour une femme entrer d’un bon pas dans l’ère de la vieillesse et de l’obsolescence, le tout avec fortes bouffées de chaleur, fatigue, prise de poids, dépression, douleurs musculaires, problèmes cardiaques… Bonjour le programme mortifère, sous le signe de la double peine (déclin physiologique et social). Rien d’étonnant à ce que les intéressées le subissent en silence, notamment au travail.
Le billet de Sabrina Champenois
Grande étude sur la ménopause : une bouffée d’air frais en faveur de la fin d’un tabou
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Si elle n’est désormais plus considérée comme une maladie comme ça a été le cas au XXe siècle, la ménopause reste ancrée dans l’inconscient collectif comme la fin des haricots. (Svetlana Iakusheva/Plainpicture)
publié le 2 août 2025 à 12h42
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