Il lui a fallu plusieurs mois pour avoir «le déclic» et «trouver le courage de le faire». Petit à petit, en secret, pendant des semaines, Marie (1) a préparé son départ du domicile conjugal, cachant quand elle le pouvait «des papiers, des vêtements» pour elle et ses enfants, à la cave. «Mon histoire, on dirait presque un film à suspense», dit-elle. Mariée depuis un peu plus de deux ans, Marie a d’abord subi humiliations et violences verbales : «Il me rabaissait, me disait sans cesse : “Tu ne sais rien.”» Il planquait les clés de la voiture, pour l’empêcher de sortir. Il y a un an est venu le premier coup, puis un deuxième. «Il n’y aura pas de troisième fois», a pensé Marie. C’est auprès d’une association d’aide aux victimes de violences que la femme de 39 ans a trouvé «une porte de secours» pour partir, avec ses deux enfants âgés de 2 et 13 ans, issu d’une première union. «Je ne peux pas vivre sans eux», sourit-elle, se disant «rassurée» de les savoir à l’abri à ses côtés. D’ici quelques semaines, elle donnera naissance au troisième, mais elle sait désormais qu’elle va pouvoir vivre la fin de sa grossesse «en sécurité» : mi-octobre, Marie et ses enfants sont arrivés au sein du dispositif Olympe.
Reportage
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