Un sous-officier a été condamné jeudi à deux ans de prison avec sursis pour harcèlement sexuel sur une subordonnée lorsqu’il était rattaché au cabinet militaire du ministère des Armées, une sanction «exemplaire», selon une députée soutenant un #Metoo dans les Armées. Outre cette peine, Julien M. a été condamné par le tribunal de Paris à trois ans d’inéligibilité, ce qui entraîne son exclusion de l’institution pour cette période et la perte de son grade, et à un stage de sensibilisation aux violences sexistes. La condamnation sera inscrite à son casier judiciaire.
«C’est une décision juste au regard des faits commis et des conséquences pour la partie civile qui ne retournera pas dans les rangs», a déclaré à l’AFP l’avocate de la victime, Me Elodie Maumont. «Metoo des Armées ou pas, on devrait pouvoir obtenir ce genre de décision dans tous les dossiers de ce type», a-t-elle ajouté. «C’est un juste retour des choses, on est un peu à égalité et chacun reprend sa vie», a réagi, la victime, émue par le délibéré, auprès des journalistes. «C’est l’aboutissement de trois ans de colère et de peur, c’est un énorme soulagement.»
Julien M., 41 ans, marié et père de quatre enfants, était poursuivi pour harcèlement sexuel sur sa binôme et subordonnée - âgée de 21 ans au moment des faits - au sein du cabinet militaire de l’ex-ministre des Armées, Florence Parly. Lors d’une audience le 16 mai, le président du tribunal avait énuméré les propositions sexuelles