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Justice

Implants vaginaux : une nouvelle salve de plaintes déposées par des femmes victimes de graves complications

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Une trentaine de patientes ont déposé plainte le 8 juillet pour «tromperie aggravée» et «blessures involontaires», portant le nombre de victimes à 113. Interdites dans plusieurs pays, les bandelettes sont censées traiter l’incontinence ou prévenir les descentes d’organes.
Dès 2007, la Haute Autorité de santé relevait «l’absence ou l’insuffisance des études cliniques fournies par les laboratoires sur les dispositifs commercialisés». (Svetlana Repnitskaya/Getty Images)
publié le 22 juillet 2024 à 19h08

La promesse d’une solution à leurs fuites urinaires ou à une potentielle descente d’organes pelviens (prolapsus) s’est transformée en enfer. Depuis 2020, les plaintes pour «tromperie aggravée» et «blessure involontaire» de femmes victimes d’importantes complications après la pose d’implants vaginaux ne cessent d’augmenter. D’une vingtaine il y a quatre ans, leur nombre se chiffre désormais à 113, selon une information dévoilée par France Inter, ce lundi 22 juillet. Une trentaine de femmes se sont jointes aux poursuites le 8 juillet, selon l’AFP. En moyenne, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, 30 000 de ces bandelettes sous-urétrale, développées à la fin des années 90, sont posées par voie vaginale ou abdominale en France chaque année depuis 2014. «La prothèse peut cisailler des organes, s’y incorporer, causer des problèmes urinaires, des atteintes aux nerfs. Certaines femmes ont des douleurs qui les empêchent de rester assises ou allongées, parfois de marcher. Il n’y a pas de soulagement quelle que soit la position adoptée, ce qui est insupportable», énumère auprès de Libé Hélène Patte, avocate des plaignantes avec trois consœurs.

Perte de revenus, impossibilité de dîner avec sa famille, d’avoir des rapports sexuels… Ces graves complications interfèrent dans toutes les sphè