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Interview

Isabelle Lonvis-Rome : «Les victimes de violences conjugales n’auront plus à aller frapper à toutes les portes»

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Violences conjugalesdossier
A l’approche de la Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes dévoile à «Libération» les contours du dispositif de «pack nouveau départ».
Isabelle Lonvis-Rome à Paris, le 13 février. (Victor Joly/ABACA)
publié le 2 mars 2023 à 18h04

Huit jours avant le 8 mars, Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, Isabelle Lonvis-Rome est hantée. Hantée par le souvenir d’Assia B., que la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes convoque à plusieurs reprises durant l’entretien, une victime de féminicide dont le corps démembré a été retrouvé mi-février au parc des Buttes-Chaumont à Paris. Une de plus pour qui il était trop tard. En 2021, 208 000 victimes de violences conjugales ont passé la porte d’un commissariat ou d’une gendarmerie, un bond de 21 % par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Intérieur. La même année, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex (+20 %).

La ministre l’espère, son «pack nouveau départ» – annoncé le 2 septembre par la Première ministre, Elisabeth Borne – pourrait sauver des vies. Expérimenté dès vendredi dans le Val-d’Oise, premier département pilote, cet accompagnement devrait permettre via un in