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IVG : dans les secrets de fabrication de l’objet qui abrite la révision constitutionnelle

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Il a fallu un mois de travail aux Archives nationales pour réaliser le maroquin, le sceau et choisir le papier de la révision constitutionnelle sur l’avortement, exceptionnellement exposé au public ce vendredi 8 mars.
La maroquin de la révision constitutionnelle garantissant le droit à l'IVG exposé le 8 mars 2024 aux Archives nationales, à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 8 mars 2024 à 20h10

Au cœur du musée des Archives nationales, dans le IIIe arrondissement de Paris, un coffre attend d’être ouvert. A l’intérieur, une sorte de grand dossier rouge, appelé maroquin, renferme le précieux document : la révision constitutionnelle de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, largement adoptée par le Congrès la semaine dernière. Françoise Janin, cheffe de la conservation des Archives nationales, munie de gants blancs en tissu, l’empoigne dans une main, le sceau dans l’autre, et les présente ce vendredi 8 mars pour la première fois au public, qui s’est trouvé là par hasard, au bon endroit, au bon moment. Rita et Séréna, 31 ans toutes deux, ne cachent pas leur émotion face à un objet aussi unique : «On est très fières de pouvoir voir cette loi gravée dans la Constitution, pour de vrai.»

Quelques heures plus tôt, ce maroquin était au centre de l’attention lors de la cérémonie de scellement, place Vendôme, devant le ministère de la Justice.