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Justice

La CEDH condamne la France pour ne pas avoir protégé des mineures victimes de viols

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Violences sexuellesdossier
Pour la première fois, l’Etat français a été condamné ce jeudi 24 avril pour son absence dans la protection de mineures et pour «victimisation secondaire» par la juridiction internationale notamment dans le cadre de l’affaire «Julie», une adolescente accusant 20 pompiers de l’avoir violée.
La Cour s’attarde en particulier sur la situation de vulnérabilité induite par l’âge de ces adolescentes, mais aussi leur consommation d’alcool, de cannabis, vite balayée. (Eric Broncard/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 avril 2025 à 20h21

Elles avaient respectivement 13, 14 et 16 ans au moment des faits de viols qu’elles dénoncent. La Cour européenne des droits de l’homme a condamné, ce jeudi 24 avril, la France pour avoir «failli à [les] protéger, de manière adéquate». Parmi les requérantes figure notamment Julie (un prénom d’emprunt) qui avait accusé 20 pompiers de l’avoir violée alors qu’elle était adolescente. Les faits avaient été requalifiés en «atteintes sexuelles» et seuls deux d’entre eux ont été condamnés à de la prison avec sursis en novembre dernier.

La deuxième requérante, H.B., avait pour sa part dénoncé des viols infligés par trois hommes majeurs alors qu’elle avait 14 ans. Aux enquêteurs, elle évoquait son «état second», sa consommation d’alcool l’ayant poussée à leur donner un «accord» vicié. M.L. témoigne, elle, d’avoir été violée chez elle, à 16 ans, après une fête où elle avait consommé de