La décision était attendue depuis plus de quatre ans. La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rejeté, ce jeudi 25 juillet, le recours de 261 travailleuses et travailleurs du sexe (TDS) réclamant l’abrogation de la loi française du 13 avril 2016. Une tentative de la dernière chance après que toutes les voies légales ont été épuisées au niveau national avec le rejet d’une question prioritaire de constitutionnalité par le Conseil constitutionnel en 2019. Fortement contesté, ce texte socialiste, soutenu par les associations abolitionnistes, repose sur trois piliers : la pénalisation des clients, l’abrogation du délit de racolage passif et la création d’un «parcours de sortie de la prostitution et d’insertion sociale et professionnelle».
Invoquant l’article 8 sur le droit au respect de la vie privée de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, les requérants avaient fait valoir que la pénalisation des clients «met dans un état de grave péril l’intégrité physique et psychique et la santé des personnes qui, comme eux, pratiquent l’activité de prostitution et qu’elle porte radicalement atteinte au dr