L’action avait provoqué un tollé. Dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 mai 2023, le groupuscule anti-IVG «Les Survivants» avait collé des milliers d’autocollants interpellant ces utilisateurs de la phrase «Et si vous l’aviez laissé vivre ?» sur les garde-boue des Vélib’à Paris. Alors que le collectif avait usé de la même charte graphique que ces vélos en libre-service, le gestionnaire et la mairie de Paris avaient dès le lendemain saisi la justice. Quelques mois plus tard, la mairie annonce, ce lundi 12 février, que le site internet du collectif anti-IVG Les Survivants a été fermé en marge de cette procédure judiciaire.

«La Ville de Paris a déposé plainte pour contrefaçon du droit d’auteur du logo de Vélib’», la société qui gère ces vélos, a expliqué à l’AFP Hélène Bidard, adjointe à la mairie de Paris, en charge de l’égalité femmes hommes et de la jeunesse, dénonçant une «campagne de désinformation». «Pendant cette procédure judiciaire, une vérification d’identité du titulaire du site a requis une levée d’anonymat, qui a révélé que les coordonnées étaient fantaisistes», poursuit-elle. «Les services juridiques de la mairie ont obtenu du bureau d’enregistrement des sites qu’il suspende le compte du titulaire du nom de domaine», explique Hélène Bidard.

La bataille n’est toutefois pas encore finie. «Nous espérons obtenir des condamnations pour contrefaçon du logo Vélib’», a expliqué l’adjointe communiste qui souhaite que le groupe anti-IVG soit dissous. Le site Les Survivants était inaccessible lundi. Les réseaux sociaux des Survivants qui se présentent comme un «mouvement solidaire de réaction citoyenne face au sentiment de malaise lié à l’élimination froide d’un enfant sur 4 en France», comptent 109 abonnés sur Twitter et 1 265 followers sur Instagram.