Retour à la case départ des travaux parlementaires pour le #MeToo cinéma. L’Assemblée nationale pourrait relancer le mercredi 9 octobre ses commissions d’enquête sur les violences sexuelles dans le secteur du cinéma et sur les «manquements» de la protection de l’enfance, ont annoncé des parlementaires. Un projet lancé par l’actrice Judith Godrèche, symbole de la libération de la parole des violences subies par les mineurs dans le cinéma, mais interrompu en juin 2024 après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Tribune
Grâce à un travail transpartisan la chambre basse avait voté le 2 mai 2024 à l’unanimité, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le milieu culturel. Mise en place après les accusations de l’actrice Judith Godrèche contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, cette commission a ensuite été élargie aux secteurs «de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité». 70 personnes ou structures ont déjà été entendues durant 35 heures d’audition, parmi lesquelles le CNC (le comité national du cinéma), la commission des enfants du spectacle, des directeurs de casting, l’inspection du travail. Ces travaux ont donc été subitement interrompus un mois après, en juin 2024, avec la dissolution.
Interview
C’est donc tout le parcours législatif qui recommence à zéro, avec, notamment, le dépôt de deux «propositions de résolution» à l’Assemblée nationale sur laquelle les députés devront voter afin de réhabiliter les commissions. Avant la discussion dans l’hémicycle dont la date n’est pas encore connue, la commission des Affaires sociales désignera mercredi 9 octobre à 9 heures, un rapporteur sur le thème des «manquements des politiques publiques de protection de l’enfance». De son côté, la commission des Affaires culturelles examinera à 16 heures le texte porté par le député MoDem Erwan Balanant en mai 2024, pour le volet des violences au sein du monde du cinéma.