Menu
Libération
A contre-courant

«Le féminisme, c’est pas mon truc» : Brigitte Bardot prend la défense de Nicolas Bedos et Gérard Depardieu

Violences sexuellesdossier
Dans une interview à BFMTV diffusée ce lundi 12 mai, l’ancienne star du cinéma français soutient, sans complexe, les deux acteurs mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles.
Brigitte Bardot, capture d'écran de BFMTV. (BFM/Capture d'écran)
publié aujourd'hui à 8h20
(mis à jour le 12 mai 2025 à 8h55)

«Le féminisme, c’est pas mon truc. Moi j’aime bien les mecs», a déclaré lundi Brigitte Bardot dans une interview à BFMTV, sa première à la télévision en 11 ans, où elle prend la défense des acteurs Nicolas Bedos et Gérard Depardieu, mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles.

L’ancienne star du cinéma français, retirée des plateaux depuis plus de cinquante ans, estime que «ceux qui ont du talent qui mettent la main aux fesses d’une fille sont rejetés dans le cul de-basse-fosse». «On pourrait au moins les laisser continuer à vivre. Ils ne peuvent plus vivre», argumente-t-elle, interrogée depuis sa maison à Saint-Tropez. Alors qu’on lui dit que la justice doit faire son travail, elle commente : «Après ce qui leur est arrivé, ils vont plus trouver beaucoup de travail.»

Ce n’est pas la première fois que l’ancienne star de 90 ans prend des positions antiféministes. Dans le sillage de l’affaire Weinstein et du mouvement #MeToo en 2018, elle avait critiqué la vague de dénonciations de harceleurs par des actrices, la jugeant «hypocrite, ridicule, sans intérêt».

L’acteur et réalisateur français Nicolas Bedos a été condamné en octobre à un an de prison dont six mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023. Gérard Depardieu est accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage. Le jugement doit être rendu mardi. Fin mars, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis contre l’acteur, estimant que les agressions dénoncées par les deux femmes étaient bien «intentionnelles».

Ces dernières années, le monstre sacré du cinéma français a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould a porté plainte pour viol en 2018. Le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre de l’acteur.

Abolir la chasse à courre, son «dernier combat»

Dans le même entretien diffusé ce lundi à 21 heures, l’ex-icône du cinéma français, lance un appel au président Emmanuel Macron pour l’abolition de la chasse à courre et raconte qu’elle lui a fait parvenir un sonotone… pour se faire entendre. «Je pars en guerre. Je veux l’abolition de la chasse à courre. C’est une horreur […]. Il faut absolument que le gouvernement français accepte de m’offrir, après 50 ans de demande sans réponse, au moins cette victoire».

Inlassable défenseure de la cause animale, l‘ancien mythe du cinéma français raconte qu’elle a eu l’idée d’envoyer des prothèses auditives aux responsables politiques. «La Fondation Brigitte Bardot vous offre le moyen d’entendre ses demandes», est-il écrit sur la boîte. «Il faut mettre les rieurs de mon côté», a défendu Brigitte Bardot depuis sa maison de Saint-Tropez (sud). Celle qui vient de fêter ses 90 ans à l’automne affirme qu’il s’agit de son «dernier combat».

Mise à jour à 8 h 55, avec l’appel à Emmanuel Macron pour l’abolition de la chasse à courre