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Sexisme : le Haut Conseil à l’égalité s’alarme de l’absence de progrès dans la société française

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Dans son dernier rapport, le HCE, instance consultative indépendante, appelle à une «action forte» des pouvoirs publics contre une augmentation des comportements machistes, signe qu’une résistance au féminisme s’organise.
Les auteurs du rapport ont identifié trois berceaux de ces clichés, nourris dès le plus jeune âge : la famille, l’école, et le numérique, en particulier via les réseaux sociaux. (supersizer/Getty Images)
publié le 22 janvier 2024 à 6h30

Depuis 2019, chaque année, il dresse un panorama de cette «idéologie mortifère». Dans la dernière édition de son rapport sur l’état du sexisme en France, le Haut Conseil à l’égalité (HCE), instance nationale consultative indépendante, passe à la vitesse supérieure, et exhorte les pouvoirs publics à «une action forte, continue et globale», à mener «dans l’éducation, l’espace numérique et l’exercice de la justice». «Il n’est plus possible de se contenter de dénoncer et sanctionner les comportements sexistes, il faut s’attaquer aux racines du mal, et de toute urgence», plaident les auteurs de ces travaux, publiés ce lundi. Car le constat est inquiétant : loin de reculer, le sexisme progresse et semble s’ancrer dans la société, toujours largement empreinte de «clichés et stéréotypes», chez les deux sexes.

Ainsi, 70 % des hommes pensent par exemple que pour être respectés dans la société, il leur faut prendre financièrement soin de leur famille ; 17 % (trois points de plus que l’année dernière), pensent qu’ils sont meilleurs en maths que les femmes. Et près de la moitié des femmes (48 %) estiment que pour correspondre à ce que la société attend d’elles, il faut qu’elles aient des enfants… Pis, pour contrer la montée en puissance des discours fé