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Le Libé des historien·es

Le viol de femmes inconscientes, enraciné dans l’imaginaire et les pratiques

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Violences sexuellesdossier
Un imaginaire érotico-morbide nourrit écrits pornographiques, romans gothiques et fictions populaires, raconte l’historienne de la famille et de la conjugalité Aïcha Limbada.
Lors d'un rassemblement en soutien à Gisèle Pelicot, à Nantes le 14 septembre 2024. (Laetitia Notarianni/Hans Lucas)
par Aïcha Limbada, membre de l’Ecole française de Rome, chercheuse associée du Centre d’histoire du XIXe siècle
publié le 9 octobre 2024 à 21h51

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Le mode opératoire de Dominique Pelicot, qui a administré à son insu des somnifères et des anxiolytiques à Gisèle Pelicot, lui a permis de ne pas se confronter à l’éventualité de refus sexuels de sa part, et sans doute d’assouvir sa somnophilie, cette perversion consistant à jouir d’un acte sexuel commis sur une personne inconsciente. La médiatisation du procès d’Avignon, d’autres affaires comme celle de la députée Sandrine Josso et la fondation de l’association «M’endors pas : stop à la soumission chimique» par