Selon une étude de l’Insee publiée mardi, l’écart de salaire entre une femme et un homme sans enfant s’élève à près de 15%, ce qui s’explique en partie par un volume de travail inférieur. Deux raisons principales explique cette réalité. D’une part, les femmes font des études plus longues et intègrent plus tard le marché du travail. De l’autre, elles sont davantage à temps partiel (voulu ou subi). En équivalent temps plein, l’écart salarial entre un homme et une femme sans enfant n’est que de 6%. Mais dès l’arrivée du premier enfant, l’écart se creuse et augmente à chaque nouvelle naissance pour atteindre près de 43% à partir du troisième enfant.
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Cet écart s’explique dans un premier temps par des sorties du marché du travail et des passages à temps partiel plus importants chez les femmes, à partir du premier enfant. Mais pas seulement : pour trois enfants et plus, en équivalent temps plein, le salaire moyen d’une femme est près de 30% moins élevé que celui d’un homme. La vie familiale exerce un effet de freinage important sur l’évolution professionnelle des femmes. Alors que cet effet est quasi nul pour la carrière des hommes.
Une précédente étude de l’Insee avait comparé les évolutions moyennes de revenu des femmes et des hommes avant et après l’arrivée du premier enfant. Le salaire moyen des hommes continuait à évoluer à la hausse, tandis que celui des femmes subissait une chute brutale et ne faisait ensuite que creuser l’écart par rapport à celui des hommes. Ce type d’évolution est observé pour toutes les catégories sociales.