Il n’y avait pas eu de données nationales d’une telle ampleur sur les violences liées au genre depuis l’enquête Virage de l’Ined en 2015. De la sphère intrafamiliale jusqu’à la vie professionnelle, de l’enfance à l’âge adulte, les résultats de la nouvelle enquête «Genese» (Genre et sécurité) du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), révélés lundi, sont sont appel : les femmes sont surexposées aux violences. Prenant la forme d’une enquête de «victimation», ce rapport inédit mesure sous forme déclarative le nombre et les caractéristiques des victimes d’infractions, de délits, de crimes sans que ces dernières n’aient besoin de déposer plainte. Des chiffres échappant habituellement aux statistiques des forces de l’ordre. Les réponses de près 109 000 personnes âgées de 18 à 74 ans et vivant en France métropolitaine ont été épluchées pour dresser un panorama des violences subies par les femmes et les hommes. Libération vous résume les principaux enseignements de cette enquête réalisée l’an passé et découpée en trois volets principaux : les violences dans l’enfance, les violences par partenaire et les violences par non-partenaire.
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